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segunda-feira, 25 de março de 2013

Demain, l’attaque des drones ?

Demain, l’attaque des drones ?
Un jour, serez-vous suivi à la trace par des engins volants sans pilotes, munis de caméras ? Les drones risquent bien de se multiplier au dessus de nos têtes. Pour notre « plus grand bonheur »…
Il y avait les caméras de surveillance intelligentes, demain il y aura peut-être mieux pour nous surveiller. Non seulement vous craindrez de croiser un passant muni de Google Glasses, mais en plus, vous craindrez aussi, peut être, les drones. Vous savez, ces petits engins volants, utilisés pour l’instant principalement par l’armée, mais que l’on voit déjà dans les films ou bouquins de science-fiction futuristes. Munis de caméras, les drones pourraient bien vous pister, dans la rue, devant chez vous, partout grâce à la reconnaissance faciale : cette technologie, qui permet de reconnaître un individu sur les images d’une caméra ou sur des photographies, devrait être utilisée à terme par les drones, ou véhicules aériens sans pilotes (UAV) de l’armée américaine. 30 000 drones d’ici à 2030, qui permettront de « reconnaître un individu selon sa taille, son âge, son genre et sa couleur de peau ».

Levez la tête L’utilisation de tels drones ne se limitera visiblement pas aux opérations militaires. Selon le maire de New-York, Michael Bloomberg, les drones devraient être également déployés dans les grandes métropoles, pour surveiller les civils. Au nom de la sacro-sainte sécurité, bien sûr. Pour Michael Bloomberg, il n’y aurait pas de grande différence entre une caméra de surveillance classique et un drone muni de caméras : « Quelle différence entre un drone en l’air ou une caméra fixée à un immeuble ? ». Et d’ajouter, prophétique : « Nous allons vers un monde différent, inconnu. Vous ne pourrez pas empêcher la vague de déferler. » Pour l’instant, les technologies de reconnaissance faciale demeurent au stade du développement et sont loin de fonctionner parfaitement. Cela nous laisse donc une petite marge, de 5 à 10 ans, pour profiter pleinement de notre vie privée, avant l’arrivée de ces « drones de sécurité »

Comme l’explique Slate, les associations de défense de la vie privée s’inquiètent de l’utilisation de ces drones, tant aux USA qu’en Europe. L’Epic (Electronic Privacy Information Center) réclame un encadrement strict de leur utilisation (un mandat, obligatoirement utilisé par les policiers). La CNIL a lancé de son côté une réflexion sur les cadres éthiques et juridiques à mettre en place, notamment concernant la surveillance privée. Car les drones « faits maison » ou les « drones-jouets » pourraient être aussi utilisés par des voisins un tantinet voyeurs. « Dès lors qu’il est équipé d’un appareil photo, d’une caméra mobile, d’un capteur sonore ou encore d’un dispositif de géolocalisation, un drone peut potentiellement porter atteinte à la vie privée, capter et diffuser des données personnelles », rappelle la CNIL.

« Il pourrait y avoir des dérives contre la vie privée ou des usages pour l’espionnage industriel ou le terrorisme », prévenait récemment Clément Rossignol, physicien au CNRS et vice-président vert de la communauté urbaine de Bordeaux, dans Libération. 
Demain, tous suspects ? Il est bon de savoir qu’aux Etats-Unis, un programme de recherche, baptisé Trapwire, a pour objectif de développer une technologie permettant de détecter les comportements suspects des citoyens sur les images des caméras de surveillance (et donc, pourquoi pas, des futurs drones civils). A New-York, la police s’est alliée l’été dernier à Microsoft pour mettre en place un système de prévention du crime, le DAS (Domain Awareness System). Un peu comme dans Minority Report (oui, j’y reviens toujours), les caméras de la ville et des capteurs placés un peu partout permettront de détecter les comportements suspects des habitants, et donc de prévenir les crimes.
Lire la suite in Le Journal du siecle

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